Chaque soir, pendant le dernier regroupement de la journée, nous rédigeons ensemble le cahier de vie de Vanina: sur une feuille affichée au tableau, je note sous la dictée des enfants les anecdotes mémorables, les activités réalisées, les chants et comptines appris...

Cette feuille sera affichée devant la classe jusqu'au vendredi, puis chaque feuille sera classée dans le classeur de vie de Vanina, qui est donc le cahier de vie collectif. Ce classeur est posé devant la classe, de façon à pouvoir être consulté par les parents qui le souhaitent.

Il est donc prétexte à

-structurer le temps de la journée

-donner du sens aux apprentissages

-prendre conscience des différences de registre entre la langue orale et la langue écrite

-commencer à prendre des repères dans la communication écrite (majuscules, ponctuation, paragraphes...)

-commencer à comprendre le principe alphabétique

Les cahiers de vie individuels différeront peu de celui de la mascotte: on y ajoutera simplement l'illustration des comptines, les photos des enfants concernés en activité...

Vanina, la mascotte de la classe reste en classe: trop de risques de la voir disparaitre!!! elle est trop timide pour aller dormir ailleurs! Par contre, elle prête volontiers son doudou, Mimi la souris; un calendrier est donc affiché devant la classe. Les parents s'inscrivent pour "recevoir" Mimi, qui sera accompagnée de son cahier de voyage. Le doudou voyage dans les familles le mardi soir et le vendredi soir. Il revient en classe le jeudi et le lundi. L’enfant-hôte explique les activités auxquelles Mimi a participé, cahier de voyage à l'appui (et si papa et maman n'ont rien écrit ou collé dans le cahier, je le fais sous la dictée de l'enfant). La magie de Mimi la souris donne de l’intérêt à toute activité, même la plus banale.

C'est une situation de langage réellement motivante pour les enfants, qui s'expriment abondamment oralement.

Mais alors, le cahier de voyage et le cahier de vie font double-emploi?

Dans ma classe, chaque enfant a un cahier de vie, dans lequel est relatée la vie de la classe: compte-rendus de sorties, recettes, poésies... Les familles n'interviennent pas dans sa confection, ce qui élimine l'impression d’ingérence dans leur vie, ainsi que le problème des enfants muets devant leur cahier vide le lundi matin. Elles n’écrivent que dans le cahier de voyage de Mimi, qu'elles hébergent seulement si elles l'ont souhaité (cf calendrier avec inscriptions).

Voici la page de garde du cahier de voyage de Mimi:

Voici la progression que j'ai réalisée, sachant que j'exploiterai les Alphas pour amener mes élèves à concevoir le principe alphabétique. Je lai rebaptisée "progression en pré-lecture et production d’écrits", parce que ça me parle plus... ;)

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Écrire nécessite de nombreux pré-requis:

-des compétences dans le domaine de la motricité globale : un schéma corporel bien assimilé, l’aisance dans les mouvements amples, une maitrise de l’équilibre.  

-des compétences dans le domaine du repérage spatial et temporel  

-des compétences dans le domaine du rythme : elles seront travaillées au quotidien, au travers des comptines, des chants, des algorithmes mais aussi d' activités d’écoute. 

-des compétences dans le domaine de la motricité fine : une coordination bien gérée des muscles du pouce, de l’index et du majeur (que nous appelons PIM), l’indépendance des doigts et des mains, la coordination des muscles chargés des mouvements descendants , ascendants,  des rotations pour la formation des lettres, une bonne coordination oculo-manuelle. Toute l’année, des activités de découpage, modelage, jeux de construction, perles, … seront proposées.

La progression proposée met en parallèle des activités de motricité globale, des activités de motricité fine ainsi que le geste graphique associé.

L’écriture des lettres, en cursive, arrive lorsque les gestes de base sont maitrisés, en période 3.

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Après bien des tergiversations, je me décide enfin à arrêter de retoucher cette progression pour pouvoir me consacrer aux autres...

Elle est inspirée de documents déjà existants sur le net; j'ai pris le parti de ne pas programmer les activités d’échanges visant les compétences langagières pour apprendre à communiquer (compétences de communication ,compétences concernant le langage en situation, compétences concernant le langage d’évocation): elles seront travaillées au quotidien tout le long de l’année.

Ce sont uniquement les connaissances nécessaires à la pratique de la langue (savoirs liés à la syntaxe, au lexique et aux matériaux sonores de la langue) que j'ai choisi de programmer.                 

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